Fédération des Sœurs de Sainte-Ursule d'Anne de Xainctonge

Histoire

Histoire de la Fédération

Après la fondation de la Compagnie de Sainte-Ursule à Dole en 1606, les villes et villages environnants demandent bientôt des sœurs pour instruire et éduquer leurs filles. C'est que la pédagogie de la fondatrice, Anne de Xainctonge, doublée d'une solide formation chrétienne, rencontre rapidement un vif succès. Ainsi, des sœurs fondent des communautés à Vesoul en 1615, puis à Besançon en 1616, à Arbois en 1617 et à St-Hippolyte en 1618. L'année suivante, Anne de Xainctonge reçoit une requête allant dans le même sens, de la part du Prince Evêque de Bâle, alors domicilié à Porrentruy. Décision est prise d'envoyer quelques sœurs dans la cité bruntrutaine et Anne de Xainctonge elle-même doit s'y rendre pour y fonder une école Ste-Ursule. Retenue par des problèmes de santé, elle doit se résoudre à mandater deux autres consoeurs, à qui elle confie son certificat médical, à remettre au Prince Evêque.

Aujourd'hui,
la Compagnie
de Sainte-Ursule
d'Anne
de Xainctonge
compte environ
450 membres

Après la mort de la fondatrice en 1621, Gray et Pontarlier accueillent des sœurs de Sainte-Ursule, respectivement en 1627 et 1634. C'est ainsi la congrégation nouvelle qui se répand le plus rapidement dans le diocèse de Besançon au début du XVIIe siècle. Et l'extension va se poursuivre au-delà des frontières. En pleine Guerre de Trente Ans, une douzaine de sœurs chassées de Porrentruy trouvent asile à Fribourg en 1634 et s'y installent, répondant au gré des événements à une demande de dames influentes de la ville, demande qui n'avait pas pu être honorée jusqu'alors. Un peu plus tard, en 1660 et 1661, ce sont les communautés de Brig et de Lucerne qui voient le jour, fondées par les sœurs de Fribourg. Et à la fin du XVIIe siècle, en 1696, l'école de Fribourg-en-Brisgau naît grâce aux sœurs de Lucerne. Après cette floraison du XVIIe siècle, le XVIIIe ne voit guère l'expansion de l'Institut, sauf la fondation de Villingen, en 1782, par Fribourg-en-Brisgau.

Au moment de la Révolution française, les ursulines franc-comtoises, au nombre d'environ deux cents, furent toutes dispersées, puis ce fut le tour des Suissesses, qui durent parfois se réfugier dans des communautés avoisinantes, leur couvent étant pris d'assaut par les soldats et transformé en caserne. En France, après la Révolution, à l'initiative d'anciennes sœurs de Dole, la Compagnie de Sainte-Ursule renaissait en deux maisons, celle de Dole et celle de Tours ; en Suisse se maintenaient les maisons de Fribourg, de Brig, qui fonda la maison de Sion en 1884, et de Porrentruy. Partout le même souci d'éducation de la foi rassemble des femmes qui mettent leurs compétences, leur générosité, leur respect de la personne au service des filles, des femmes, spécialement des plus pauvres.

-----------------

Le XXe siècle voit le départ en terre de mission de plusieurs maisons. Ainsi les sœurs de Brig partirent pour l'Inde, l'Afrique du Sud et de l'Inde pour la Roumanie. Les sœurs de Sion et de Fribourg, après quelques années en Guinée, s'en vont respectivement en Côte d'Ivoire et au Tchad tandis que les sœurs de Tours ouvrent des communautés en République démocratique du Congo. Les lois de 1902, quant à elles, avaient chassé les sœurs de France, qui se réfugièrent à Rome et aux Etats-Unis (Tours), ainsi qu'en Belgique (Tours et Dole).

-----------------

A la suite de l'évolution qui s'était faite dans l'Eglise et la société, il était devenu possible de changer la forme de gouvernement. Chaque maison devint peu à peu une congrégation à supérieure générale. C'est ainsi que se formèrent les congrégations de Dole, Tours, Fribourg (Suisse), Brig, Sion, tandis que les maisons de Fribourg-en-Brisgau et de Villingen restèrent maisons sui juris. Enfin la maison de Porrrentruy s'unit à celle de Fribourg en 1947.

-----------------

Dans la mouvance du Concile Vatican II, en 1965, les maisons issues d'Anne de Xainctonge se regroupaient en une Fédération de sept « Maisons », la « Compagnie des sœurs de Sainte-Ursule d'Anne de Xainctonge ». Chaque Maison (Dole, Fribourg, Brig, Fribourg-en-Brisgau, Villingen, Tours et Sion) demeure indépendante au niveau juridique, mais des liens solides unissent les sœurs. En 1985, la Compagnie de Sainte-Ursule d'Anne de Xainctonge établit de nouvelles Constitutions, dont la première partie est commune à toutes les Maisons.

-----------------